Proxima B a en effet une autre particularité notable : elle se trouve dans l’orbite de l’étoile la plus proche du système solaire. Ce qui la rend par conséquent plus accessible que toutes les autres exoplanètes détectées durant ces dernières décennies.
Le CNRS et l’Université Aix-Marseille ont monté une équipe dans la foulée afin de poursuivre les analyses et les chercheurs ont fini par retenir deux scénarios possibles, des scénarios élaborés à partir du rayon de la planète.
Si ce fameux rayon tourne autour des six mille kilomètres, alors la planète devrait être très dense avec un noyau métallique extrêmement massif et un manteau rocheux accompagné par un peu d’eau. Elle se rapprocherait du coup davantage de Mercure. En revanche, si ce rayon tend davantage vers les neuf mille kilomètres, alors il faudrait s’attendre à une planète composée à 50 % de riches et à 50 % d’eau.
Nathan Mayne, un astrophysicien travaillant pour l’Université d’Exeter, a voulu aller encore plus loin et il a ainsi réuni une équipe afin de développer un modèle plus complet.
Des simulations complexes élaborées à partir d’un modèle mathématique
Pour se faire, ils ont choisi de s’appuyer sur le modèle unifié, un modèle élaboré à partir de notre propre planète. Après avoir retiré toutes les variables propres à son écosystème, les scientifiques ont intégré tous les paramètres connus comme les caractéristiques orbitales et les caractéristiques de l’étoile de Proxima B.
Ils ont ensuite utilisé ce modèle afin de créer des simulations complexes, des simulations explorant différents cas de figure.
En raison de sa proximité avec son étoile, ils ont ainsi réalisé que la planète pourrait être verrouillée de manière tidale. Si cela devait être le cas, alors cela voudrait dire qu’elle exposerait toujours la même face à son étoile. Dans ce cas, la planète serait exposée à une tempête perpétuelle. En revanche, si la planète possédait une orbite similaire à celle de Mercure, alors les températures les plus hautes se situeraient au niveau de son équateur.
Bien sûr, ces simulations doivent être prises avec prudence, mais un point mérite tout de même d’être relevé. Nathan Mayne et ses collègues pensent eux aussi que Proxima B peut accueillir de l’eau à l’état liquide.
L’étude complète se trouve à cette adresse.
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