Plus d'un mois après l'échec de l'atterrisseur Schiaparelli, les ingénieurs de l'agence spatiale européenne tiennent une bonne piste pour expliquer le crash.
Il s’agit, selon le responsable de l’engin, Thierry Blancquaert, du logiciel de navigation qui a été trompé par la mesure d’un capteur chargé de mesurer les accélérations du module. La conséquence a été que les calculs de l’ordinateur de bord ont été faussés à cause d’une variable inexacte.
Résultat : l’ordinateur de bord s’est trompé lorsqu’il a fallu déterminer la position de Schiaparelli par rapport à la surface de Mars. « Alors que l’atterrisseur était encore à 3,7 km de la surface de Mars, un résultat de calcul lui donnait une altitude négative de -2 km ». Le système interne a alors cru légitimement que l’appareil avait touché le sol et qu’il n’était plus nécessaire de conserver le parachute et le bouclier.
Le module s'est écrasé à 540 km/h
"Le système de navigation s'est dit 'on a dû atterrir'", ajoute-t-il. Il a donc commandé prématurément la séparation du bouclier arrière et du parachute de l'atterrisseur. Il a aussi allumé très brièvement les rétrofusées et les a éteintes alors qu'elles devaient freiner Schiaparelli.
L'atterrisseur est alors descendu en chute libre et s'est écrasé sur Mars "à une vitesse de 540 km/heure". Une commission d'enquête indépendante sur les origines du crash rendra ses conclusions début 2017.
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