« C'était un site solennel : les murailles rocheuses [du plateau] étaient gigantesques ; la lumière se trouvait obscurcie par une double bordure de verdure, et seule une lueur confuse pénétrait jusqu'au fond (...). Une très grosse ombre noire, à huit ou dix mètres, planait dans les airs (...). Nous avions rencontré notre premier ptérodactyle. »
Cette description, que l'on doit à l'imagination de Sir Arthur Conan Doyle , pourrait s'appliquer à des paysages bien réels, à des régions inexplorées ou très peu fréquentées parce que difficiles d'accès. Existe-t-il encore sur Terre des « mondes perdus » comme ceux dont rêvait le romancier anglais ? Et serait-il possible qu'ils abritent des animaux préhistoriques tels que les ptérodactyles, ou des espèces totalement inconnues ?
Les tepuys vénézuéliens, ces montagnes tabulaires dressées en pleine forêt tropicale, dans le bassin de l'Orénoque, ont le physique de l'emploi ! Conan Doyle connaissait d'ailleurs leur existence et s'en est inspiré. Ces fragments du Gondwana (partie méridionale du continent originel, la Pangée), vieux de 180 millions d'années, se sont individualisés il y a 20 millions d'années lors de l'érosion du plateau calcaire de Roraima. Certains tepuys reçoivent la visite de touristes déterminés - ou fortunés, qui recourent à l'hélicoptère. Mais d'autres, forteresses imprenables, gardent leur mystère.
Ceux qui ont été explorés tiennent leurs promesses : quelque 5 000 variétés de plantes endémiques (qui n'existent nulle part ailleurs) ont été dénombrées dans les replis de leurs sommets ravinés. Mais il faudrait pousser plus avant ces investigations pour avoir une chance d'observer les biocénoses (communauté associant des animaux et des végétaux) qui ont pu s'y développer, à l'abri des regards. Il est toutefois peu probable que ces montagnes cachent des animaux de grande taille, car les tepuys non visités sont tout de même régulièrement survolés.
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